Wednesday, April 23, 2008

Jimmy Carter

- 20 avril 2008 - par HAMID BARRADA

Ancien président des États-Unis (1977-1981), artisan des accords de Camp David entre Israël et l’Égypte
L’emmerdeur… Vous connaissez ce film où un personnage de paumé (Jacques Brel) multiplie les maladresses, empêchant son compère (Lino Ventura) de commettre un meurtre. L’humour et la gaucherie en moins, le périple de Jimmy Carter au Moyen-Orient fait penser à cette comédie. Arrivé en Israël le 13 avril, l’ancien président américain, 83 ans, reste dans la région jusqu’au 21. Il a prévu de se rendre dans les territoires palestiniens, en Égypte, en Syrie, en Jordanie et en Arabie saoudite. Sa visite embarrasse les dirigeants de Jérusalem, qui le lui ont bien fait savoir, quitte à violer les règles élémentaires de la courtoisie diplomatique. Le président de l’État, Shimon Pérès, l’a reçu en catimini en expliquant, avant et après l’audience, que c’était pour le « réprimander ». Ehoud Olmert, le Premier ministre, s’est carrément défaussé. Et lorsque des personnalités de premier plan ont écrit à celui-ci pour lui dire qu’il commet la « folie de sa vie » et dessert les intérêts du pays en Amérique, il s’est justifié lamentablement en prétendant qu’il n’avait pas reçu de demande d’entrevue. Ehoud Barak, le ministre de la Défense, a admis, lui, que Carter l’avait sollicité, mais qu’il n’avait pas le temps. Plus grave, le Shin Beth (sécurité intérieure) a refusé de collaborer avec l’US Secret Service, qui assure la sécurité des anciens présidents américains - et celle des responsables israéliens en visite aux États-Unis. C’est la rencontre programmée avec Khaled Mechaal, le président du bureau politique du Hamas, installé à Damas, qui a provoqué la colère israélienne. C’est assurément le moment fort de la tournée de Carter. Il l’avait annoncée avant d’entamer son voyage et l’a encore justifiée en Israël. Ses arguments tombent sous le sens : aucun règlement de paix n’est possible sans le Hamas. En rencontrant les dirigeants de l’organisation islamiste lors des élections palestiniennes en 2006, il avait constaté qu’ils faisaient preuve de « souplesse ». Il veut vérifier s’ils sont toujours dans les mêmes dispositions. Précision de taille : la libération du soldat israélien Gilad Shalit, capturé au mois de juin 2006 (et de deux autres militaires détenus par le Hezbollah), sera au centre des entretiens avec Mechaal. À toutes fins utiles, Carter se propose de jouer les honnêtes courtiers et de communiquer ce qu’il aura entendu aux responsables américains, voire israéliens. Tant de bonne volonté ne semble pas ébranler les dirigeants de Jérusalem, qui ont interdit à Carter de se rendre à Gaza. Pour se justifier, les Israéliens invoquent son livre publié en 2006, Palestine : Peace, not Apartheid (Palestine : la paix, pas l’Apartheid). L’ouvrage lui avait valu les « fatwas » des lobbies, et des encarts avaient été diffusés dans la presse le traitant d’« antisémite ». En vérité, la réalité dans les Territoires n’est pas moins choquante que la situation en Afrique du Sud du temps de la ségrégation. Dans un éditorial en date du 15 avril, Haaretz écrit : « Israël n’est pas disposé à admettre une telle comparaison alors même que la situation l’exige. Comment est-il possible de s’indigner lorsqu’un observateur étranger - de surcroît ancien président des États-Unis - qui suit de très près les affaires internationales, considère que les routes séparées réservées aux Juifs et aux Arabes, l’absence de liberté de circulation, l’occupation des territoires palestiniens et leur confiscation et, surtout, la poursuite de la colonisation, en contradiction avec les engagements signés par Israël, sont autant de réalités proprement insupportables ? » L’article est intitulé : « Notre dette à l’égard de Jimmy Carter. » Rappelant que c’est grâce à lui qu’Israël avait pu s’engager sur la voie de la paix avec le monde arabe, il conclut : « Pour le traité de paix avec l’Égypte, il mérite pour le restant de sa vie le respect qu’on doit aux grands hommes. » Comment l’ancien président a-t-il réagi aux avanies israéliennes ? Avec sérénité et décontraction. Visiblement, il ne se faisait pas d’illusions. « Je suis déçu, a-t-il déclaré sobrement, mais je ne suis pas découragé. » Israël étant une démocratie, a-t-il expliqué, « je n’ai pas besoin de rencontrer les hauts dirigeants pour connaître les sentiments du pays ». Carter s’est entretenu avec Yossi Beilin, l’artisan, avec Yasser Abed Rabbo, de l’Initiative de paix de Genève, au mois de décembre 2003. Il a reçu également la famille de Gilad Shalit, qui attend beaucoup des discussions de Damas. Mais quelle a été l’attitude de l’administration Bush ? D’abord prudente, elle a dû mêler sa voix à celle des Israéliens pour désavouer le projet de rencontre avec le chef du Hamas. Il faut dire que Carter ne lui a pas facilité la vie. Il a révélé qu’il a eu des entretiens au département d’État et que « personne ne l’y a dissuadé de faire son voyage ». La Maison Blanche a donc tenu à préciser que l’ancien président agissait « à titre personnel ». À vrai dire, Carter dérange les uns et les autres parce qu’il a raison. Les Israéliens dénoncent ses accointances avec le Hamas, mais ils sont eux-mêmes en train de traiter avec le même Hamas pour conclure une trêve et arrêter la pluie de roquettes sur leur territoire. Ils n’ont pas le choix s’ils veulent éviter une réoccupation de Gaza, au prix d’un carnage coûteux. Aujourd’hui, les États-Unis vivent à l’heure de l’élection présidentielle et les candidats de tous bords se doivent de gagner les faveurs d’Israël. Mais demain, quel que soit l’hôte de la Maison Blanche, il devra s’occuper du lourd héritage de George W. Bush au Moyen-Orient. Et l’on découvrira peut-être que ce qu’a fait Carter en quelques jours aura permis d’atténuer, autant que faire se peut, le bilan désastreux de Bush au Moyen-Orient. Le Prix Nobel de la paix recommande en effet d’appliquer des règles simples. D’abord, parler avec toutes les parties : le Hamas, la Syrie, l’Iran. Ensuite, associer les États-Unis. À Camp David, en 1978, les négociations entre l’Égypte et Israël ont abouti parce que l’Amérique s’y était totalement impliquée. « J’ai rédigé, rappelle Carter, chaque mot des propositions que nous avons faites. » L’ancien président dérange d’autant plus qu’il n’est pas seul. Comme le révèle le site Rue89, il fait partie du club des Elders (anciens), qui regroupe des hommes et des femmes d’influence qui se sont mobilisés pour résoudre certaines crises. Parmi eux, Nelson Mandela, Mary Robinson, ancienne présidente irlandaise, Kofi Annan, Muhammad Yunus, l’inventeur du microcrédit, ou encore Lakhdar Brahimi, le diplomate algérien.

L’islam en tête

- 20 avril 2008 - par CÉCILE MANCIAUX
Selon le Vatican, le nombre des musulmans dans le monde est désormais supérieur à celui des catholiques. Mais reste inférieur à celui des chrétiens, toutes obédiences confondues.
On dirait presque une compétition. « Pour la première fois dans l’Histoire, nous ne sommes plus en tête : les musulmans nous ont dépassés, reconnaît Mgr Vittorio Formenti, directeur de l’Annuaire pontifical 2008, dans L’Osservatore romano, le quotidien du Vatican, du 29 mars. « Par rapport à l’ensemble de la population, poursuit le prélat, la proportion des catholiques reste stable, tandis que celle des musulmans augmente en raison d’un taux de natalité plus élevé. » De fait, si le nombre des catholiques augmente au même rythme que la population mondiale (+ 1,5 % entre 2005 et 2006), celui des musulmans progresse plus vite (+ 2 %). Mais, au-delà de ce premier constat, la fiabilité des chiffres et la pertinence de la comparaison laissent perplexe. Chiffres peu fiables L’évaluation réalisée par les services du Saint-Siège se fonde sur des données datant de 2006 et ne donne de décomptes précis que pour les catholiques (grâce notamment aux registres de baptêmes). Concernant le nombre des musulmans, le Vatican a utilisé les projections de l’ONU. Le problème est qu’en l’absence de registres l’organisation internationale part du principe que chaque enfant de musulman naît musulman. Pour les pays arabes, par exemple, on soustrait de la population du pays les chrétiens et les immigrés en provenance de pays non musulmans. Méthode pour le moins hasardeuse lorsqu’on sait qu’en Indonésie ou en Arabie saoudite il reste difficile de se déclarer non musulman. Par ailleurs, ces statistiques ne font aucune distinction entre les pratiques religieuses, qui connaissent pourtant des fortunes fort diverses selon les continents et les communautés. L’islam et le christianisme comptent autant de grands courants (sunnisme, chiisme et kharidjisme pour le premier ; catholicisme, protestantisme et orthodoxie pour le second). Aussi eût-il été plus pertinent de comparer le nombre des catholiques romains (environ 50 % des chrétiens) à celui des seuls sunnites (85 % des musulmans). Mais, là encore, les chiffres sont rarement fiables. La solution la plus judicieuse serait de comparer l’ensemble des musulmans : 1,3 milliard de fidèles, 19,2 % de la population mondiale ; et l’ensemble des chrétiens, toutes obédiences confondues : plus de 2 milliards de fidèles, 33 % de l’humanité (dont, catholiques : 17,4 % ; protestants : 5,6 % ; orthodoxes : 3,6 % ; anglicans : 1,3 % ; autres chrétiens : 5 %). Constante progression Bien que sujettes à caution, ces statistiques n’en sont pas moins l’occasion de mettre en lumière des évolutions intéressantes. Comme le souligne Odon Vallet, un spécialiste français des religions, « les premiers pays en nombre de musulmans sont l’Indonésie, l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Pour les catholiques, les quatre premiers pays sont le Brésil, le Mexique, les États-Unis et les Philippines ». Berceaux de ces deux grandes religions, les pays arabes et européens n’en seraient donc plus les fiefs. Enfin, si le nombre des musulmans ne dépasse pas encore celui des chrétiens, toutes les projections statistiques et démographiques confirment que, depuis le début des années 1990, leur part dans la population mondiale est en constante progression. D’où la volonté de la plupart des dignitaires catholiques de mettre en place un dialogue durable avec le monde musulman. Parce qu’ils songent, bien sûr, à l’avenir des minorités catholiques et, plus généralement, de l’Église dans de nombreuses régions. Ce n’est donc pas un hasard si Rome accueillera, du 4 au 6 novembre prochain, le premier « Forum catholiques-musulmans » à l’occasion duquel se réuniront vingt-quatre dignitaires de chacune des deux religions.

Tuesday, April 22, 2008

Des personnalités africaines attendues au relais de la flamme olympique à Dar es Salaam

TANZANIE - 9 avril 2008 - APANEWS
De hautes personnalités africaines qui se sont notamment distinguées dans les domaines de l'environnement, du sport et d'activités au service de l'humanité ont été choisis pour le relais de la flamme olympique des Jeux Olympiques de 2008, dimanche, à Dar es Salaam, en Tanzanie, a appris, mercredi, APA de bonne source. Parmi les sélectionnés figurent la légende de l'athlétisme et ancien champion olympique du 3000m steeple, le Kenyan Kipchoge Keino, l'Ougandaise Dorcus Inzikuru (championne du monde du 3000 m steeple) et le Prix Nobel de la Paix, la Kenyane Wangaari Maathai. La sous-secrétaire général et Directrice exécutive de HABITAT ONU, la Tanzanienne, Anna Tibaijuka, ainsi que d'autres hautes personnalités du pays, tels que le ministre d'Etat au bureau du vice-président, Muhammed Seif Khatib, le vice-ministre de l'information, de la culture et des sports, Joel Bendera, les stars de l'athlétisme, Filbert Bayi et Suleiman Nyambui, font également partie des relayeurs de la flamme olympique, souligne l'un des membre du comité d'organisation de la manifestation, Carol Mbaga. « Chacun de ces porteurs de la flamme olympique s'est distingué dans son domaine d'action et jouit d'une influence considérable. C'est donc un honneur qu'ils aient accepté de prendre part à cet événement merveilleux», a-t-elle ajouté, indiquant qu'il « y a eu beaucoup de pensées et de considérations dans la sélection des personnalités devant porter la flamme olympique, puisque c'est la première fois qu'elle voyage en Afrique de l'Est ». « Nous devons donc nous assurer que les personnes sélectionnées pour la porter reflète non seulement l'esprit des JO, mais qu'elle sont également de vraies ambassadrices de l'Afrique », poursuit Mbaga. Ces personnalités font partie des quatre-vingt coureurs qui doivent porter la flamme olympique dans le cadre de son périple dans la ville tanzanienne de Dar es Salaam et ses environs. La capitale économique tanzanienne est la seule ville retenue en Afrique pour accueillir la flamme olympique dans le cadre de son périple de 137.000 km à travers 19 pays, plus la Chine, en direction des JO 2008 de Pékin. Le relais de la flamme olympique déjà effectué à Athènes, Londres et Paris a été marqué par une vague de manifestations dénonçant le régime de Pékin.

Des personnalités africaines attendues au relais de la flamme olympique à Dar es Salaam

TANZANIE - 9 avril 2008 - APANEWS
De hautes personnalités africaines qui se sont notamment distinguées dans les domaines de l'environnement, du sport et d'activités au service de l'humanité ont été choisis pour le relais de la flamme olympique des Jeux Olympiques de 2008, dimanche, à Dar es Salaam, en Tanzanie, a appris, mercredi, APA de bonne source. Parmi les sélectionnés figurent la légende de l'athlétisme et ancien champion olympique du 3000m steeple, le Kenyan Kipchoge Keino, l'Ougandaise Dorcus Inzikuru (championne du monde du 3000 m steeple) et le Prix Nobel de la Paix, la Kenyane Wangaari Maathai. La sous-secrétaire général et Directrice exécutive de HABITAT ONU, la Tanzanienne, Anna Tibaijuka, ainsi que d'autres hautes personnalités du pays, tels que le ministre d'Etat au bureau du vice-président, Muhammed Seif Khatib, le vice-ministre de l'information, de la culture et des sports, Joel Bendera, les stars de l'athlétisme, Filbert Bayi et Suleiman Nyambui, font également partie des relayeurs de la flamme olympique, souligne l'un des membre du comité d'organisation de la manifestation, Carol Mbaga. « Chacun de ces porteurs de la flamme olympique s'est distingué dans son domaine d'action et jouit d'une influence considérable. C'est donc un honneur qu'ils aient accepté de prendre part à cet événement merveilleux», a-t-elle ajouté, indiquant qu'il « y a eu beaucoup de pensées et de considérations dans la sélection des personnalités devant porter la flamme olympique, puisque c'est la première fois qu'elle voyage en Afrique de l'Est ». « Nous devons donc nous assurer que les personnes sélectionnées pour la porter reflète non seulement l'esprit des JO, mais qu'elle sont également de vraies ambassadrices de l'Afrique », poursuit Mbaga. Ces personnalités font partie des quatre-vingt coureurs qui doivent porter la flamme olympique dans le cadre de son périple dans la ville tanzanienne de Dar es Salaam et ses environs. La capitale économique tanzanienne est la seule ville retenue en Afrique pour accueillir la flamme olympique dans le cadre de son périple de 137.000 km à travers 19 pays, plus la Chine, en direction des JO 2008 de Pékin. Le relais de la flamme olympique déjà effectué à Athènes, Londres et Paris a été marqué par une vague de manifestations dénonçant le régime de Pékin.